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Projet ICAR

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Rôle de l’ichtyofaune comme vecteur de dissémination de bactéries antibiorésistantes dans une rivière fortement urbanisée du bassin de la Seine

Concilier écotoxicologie, chimie et microbiologie environnementale face au défi de l'antibiorésistance

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Présentation du projet

Depuis 1950, l’usage intensif des antibiotiques en médecines humaine et animale s’est accompagné d’une augmentation sans précédent de la résistance bactérienne en milieu clinique, et une contamination diffuse de l’environnement (eaux, sols et sédiments) par des antibiotiques et par des bactéries antibiorésistantes (ATBr). Dès 2001, puis en 2014, 2016 et 2019, l’OMS, l’Europe et la France, considèrent l’antibiorésistance bactérienne comme un problème majeur en santé publique et soulignent que l’environnement à probablement un rôle  dans l’émergence, et la dissémination de la résistance des bactéries aux antibiotiques .  
Dans ce contexte, le projet interdisciplinaire ICAR, qui repose sur une approche « One Health » vise à étudier le rôle potentiel de l’ichtyofaune comme vecteur de dissémination de bactéries antibiorésistantes dans l’environnement. Dans une rivière fortement urbanisée du bassin de la Seine, les poissons sont exposés de façon chronique à une multi-contamination chimique, métallique et organique dont des antibiotiques (ATB) et des contaminants susceptibles de favoriser une co-sélection de bactéries antibiorésistantes (biocides, éléments traces métalliques). A cette contamination chimique, il faut ajouter l’exposition à une contamination microbiologique notamment à des bactéries d’origine fécale, résistantes aux antibiotiques (ATBr). Dans une rivière dont le bassin versant est caractérisé par un important gradient d’urbanisation amont-aval (Orge, affluent de la Seine, site atelier de la ZA seine), nous évaluerons l’évolution, le long de la chaîne trophique, des niveaux d’ATB, de co-sélecteurs, ainsi que le portage des bactéries ATBr au sein du biote. A partir d’observations et d’expérimentations in situ, nous testerons les deux hypothèses suivantes : i) l’exposition aux ATB favorise t-elle l’émergence de bactéries ATBr autochtones chez le poisson et ii) l’occurrence de bactéries fécales ATBr au sein du microbiote des poissons est-elle fonction de la proximité de leur lieu de vie avec des rejets de station d’épuration des eaux usées. En fonction des résultats obtenus, des expériences de génétique bactérienne seront menées afin d’estimer les fréquences de transfert de gène codant des résistances aux antibiotiques entre des espèces bactériennes isolées du microbiote des poissons, et des espèces bactériennes potentiellement pathogènes pour l’Homme. Le projet ICAR, qui s’appuie sur des expertises en écotoxicologie, chimie et microbiologie, a vocation à renforcer la dynamique de recherche sur la problématique Environnement-Santé au sein de la ZA Seine, par une collaboration étroite l’UMR M2C et l’UMR METIS.

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